Pour le coup, sur cette page, plutôt littéraire
Amoureux du verbe (mais aussi du sujet, du COD, de l'adjectif etc, après tout ne soyons pas restrictifs), j'écris régulièrement, des textes, des poèmes, et souvent le format chanson s'invite dans toute son exigence. Voici quelques titres tirés du répertoire de mon Affaire, ainsi que de courts textes comme des pauses, d'autres déclarations.
Après toi
Je t'en prie
J'aurais préféré éterniser la partie
Mais tel n'est pas le cas non tel n'est pas le cas
J'aurais préféré te voir partir sans bruit
mais tel n'est pas le cas non tel n'est pas le cas
Il aurait mieux valu ne pas blesser nos vies
Et taire nos egos en habits d'apparat
J'aurais préféré ne jamais t'avoir dit
Mon dégoût de nous quand je n'aime que toi
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J'aurais préféré forcer plus encore nos routes accomplies
Et porter au quotidien la flamme de nos ébats
Je préférerais rejoindre sur un parquet blanchi
La danse émue de nos ombres plutôt que le souvenir de tes bras
J'aurais préféré ne pas défier ce palais sur pilotis
Sous ton regard ébloui de passionaria
J'aurais préféré ne jamais connaître ta nuit
Et ses fantômes rugueux, et ses chiens qui aboient
Après toi je m'en fous
Après toi je m'en veux
Après toi il y aura qui
Après toi je t'en prie
J'aurais préféré ne pas refaire ce lit
mais tel n'est pas le cas non tel n'est pas le cas
Je préférerais ne pas garder tes baby j'ai trop joui
Car ça ne sera plus pour moi ça ne sera plus pour moi
J'aurais préféré ne pas laisser notre amour à ta merci
Dans les méandres sibyllins de tes illusions gamines
J'aurais préféré ne pas laisser nos promesses à la merci
Des douleurs intimes de nos jours sans fin
Après toi je m'en fous
Après toi je m'en veux
Après toi il y aura qui
Après toi je t'en prie
Je m'en fous
je m'enfuis
Je m'en veux je m'ennuie
Je m'enferme et je mens
Je mens
Je mens
Je mens
Je mens
...
La folle allure
Tu le vois le mur
Tu le vois le vide
Tu nous vois splendides
Dans notre folle allure
Mais oooh mentons-nous encore
Il y a le monde, épuisé
il y a leur monde aussi
Qui s'écroule aussi
dans une litanie suintant le fiel Une voix comme une lame tu dis :
Il en faut du courage
Accrochons nos contradictions Aux lambeaux de nos âges Éternels Minitels agités de néons
LA FOLLE ALLURE (Moutons blues)
Se vident les mers, les pôles et l'horizon S'abreuve de vent l'orgie à sens inique
Et pour s'endormir, que comptent les moutons ? Ils comptent les tarés sur écrans léthargiques.
Dehors c'est la bise dehors c'est la brise dehors c'est la crise alors alors Epuisons encore
Dedans c'est le cadre dedans c'est le padre dedans c'est le parc, on dit, un jour autruche un autre colibri
Tu le vois le mur
Tu le vois le vide
Tu nous vois avides
Dans notre vaine armure Mais oooh profitons encore
Se vident les mers, les pôles et l'horizon S'abreuve de vent l'orgie à sens inique
Et pour s'endormir, que comptent les moutons ? Ils comptent les tarés sur écrans léthargiques.
Dehors c'est la bruine dehors c'est les bruits dehors c'est les cris alors
Dedans c'est le ciel dedans c'est le miel dedans c'est le duel avec dehors alors Retirons de nos chairs nos derniers éclats de voix
Pendant que se vident,
Pendant que s'abreuve,
La bourse se pose deux questions
Pendant que se vide
Pendant que s'abreuve
La Bourse
Y a t-il un pilote dans l'action ?
Y a t-il un pilote dans l'action ?
Y a t-il un pilote dans l'action ?
Y a t-il un pilote dans l'action ?
Et êtes-vous sûrs que dorment les moutons ?
La Lutte
légitime défiance
Ami, entends-tu ce chant des courtisans à l'éternelle rengaine
Entends-tu le chuchotement des arrangements à la petite semaine
Et le bruit de l'échine qui se courbe et du pied foulant les idéaux,
La rose rouge à terre et les épées remises dans leur fourreaux.
Amour, ne sera plus pour un temps l'odeur des sous-bois qui borde nos étreintes Place au fumet âcre des barricades, de l'étincelle qui court sur ces foules immenses L'unisson de nos colères se brûlera sous nos caresses incandescentes
Où de nouveaux vents solaires enfin ne questionneront plus notre existence
Wake up Girls, go and take your chance
Write the song of your life la la la la la la laaa (Légitime défiance)
Stand up Boys, go and break your chains
Write the song of your life and sing: la la la la la
Ami, tu n'es pas dupe des rois qui dérapent sur des urnes presque brunes
Les calculs sont courts, le gant de velours, la conscience inopportune
On compte les blessés on se multiplie quand nous divisent les mieux régnants
Quand nous trahissent les mieux disants,
Quand nous bafouent
Les mieux-que-nous
Amour, soyons-en sûrs ces temps pointillés n'auront pas raison de notre lit
Notre résistance, affutée aux assauts répétés des veilleurs de l'ennui,
A tanné le cuir de nos chemins, tressé le satin de nos liens
Et peut-être qu'au coeur de toutes nos luttes peut-être s'aimera-t-on enfin
Wake up Girls, go and take your chance
Write the song of your life la la la la la la laaa (Légitime défiance)
Stand up Boys, go and break your chains Write the song of your life and sing: la la la la la
Wake up Girls, go and take your chance
Write the song of your life la la la la la la laaa (Salutaire confiance)
Stand up Boys, go and break your chains
Write the song of your life and sing: la la la la la
Je n'ai jamais rien fait que d'avancer mon pied dans les portes entrebâillées, d'éprouver le feu les jours de vent, de nourrir mes désirs à la source de leur intrigue.
Je n'ai jamais rien fait que de te chercher en somme.
Vertige
l'amour au long cours
Il y a ces instants rouges Où tout urge, tout bouge
Intime-moi
Il y a les yeux pleins phares Et la conscience infrarouge
Vertige-moi
Il y a ce même sang
Il y a ce même absolu
Mélange-moi
Où l'on aime tant
Bruler sa maison, sa vertu
Étrange-moi
Pure comme l'étreinte éphémère D'une enfant à sa mère
Paradise-moi
Prometteuse comme celle désarmante D'un amant à son amante
Fusionne-moi
C'est la mélodie du bonheur
Pour toujours ou quelques heures
Osmose-moi
Accordée au temps qui passe Elle se siffle ou s'efface
Prolonge-moi
L'amour au long au long au long cours
De tous les jours que l'on se fait, défait, contrefait
Il y a ces attentes soudaines Certaines / souterraines
Amoure-moi
Il y a des comptes à rendre Des doutes à revendre
Éternise-moi
Il y a ces lys fanés
Qu'on oublie dans l'évier
Unique-moi
Il y a qu'on fait semblant
Il y a qu'on dort il y a qu'on ment
Palpite-moi
L'amour au long au long au long cours
De tous les jours que l'on se fait, défait, contrefait
Nouveau départ
Etrange couleur
Déjà vu ce désamour
Cette odeur douce amère
D'une saison qui se meurt
Je me persiste et je me signe
Et dès lors que mes pianos saignent
Je ne veux
Y voir
Que toi
Debout !
Debout, bel ange des mots,
Et laisse ceux-ci à terre, ils ne sont plus qu'usure et rouille.
Il n'est plus temps de fredonner tes mélodies d'ornement,
Ni d'ignorer l'écoulement des sabliers,
Ni de sourire aux miroirs sans tain.
Le froid qui t'étreint
Révèle ta nudité
Que tu portes désormais
Comme un trophée ancien.
C'est le froid de la rivière, celle qui t'emporte; tu en subis les tourbillons, les rochers, les chutes et les branches perdues. Ça te plaît ?
Etrange couleur
Déjà vu ce désamour
Cette odeur douce amère
D'une saison qui se meurt
Ne pleure pas, allez !
Ne me regarde pas, pas tout-de-suite !
Regarde au plus loin que tes yeux te portent, sur cet horizon de feu, regarde ce qui scintille en dedans, comment ça bat, écoute son pouls et épouse sa poésie.
Allez, ne pleure pas, ne sois pas triste,
Tu ne sais pas ? tu as le choix ! Profite !
Ici l'unisson est interdit, et la réplique proscrite,
Prends le pouvoir, qu'est-ce que tu veux ?
Etre la copie ou l'oeuvre d'art?
Le suiveur, le marcheur,
Le fané, le fleuri ?
Derrière une porte se joue le spectacle de nos étoiles ravivées. Une porte que seul le froissement de tes ailes de nouveau-né peut conquérir.
Etrange couleur
Déjà vu ce désamour
Cette odeur douce amère
D'une saison qui se meurt
Regarde-moi maintenant, allez, debout !
Je suis un creux tremblant, fossoyeur d'ambition et d'amour,
Une statue passive aux larmes acides et à l'haleine putride !
Oui! Je suis ton reflet ! Le miroir de ton orgueil !
Lève-toi avant que ne te consument les rumeurs des hommes
Et que ne fondent tes dernières forces comme la cire au soleil.
Allez, viens, laisse-moi te chanter à l'oreille la déclaration du Monde.
Il est temps à nouveau de croquer sans répit,
Allez, viens, laisse-moi te chanter à l'oreille...